[RP] Un curieux hasard ou simplement... Le Destin

Un soleil de plomb... Une chaleur étouffante... La diligence avançait à une vitesse constante,la poussière s'élevant sous les roues de la voiture... Où donc se dirigeait elle dans ce désert ardent? Qui emportait elle jusqu'à cette mystérieuse destination? Nul ne le savait.... La diligence continuait sa route sans aucun arrêt dans ce paysage désertique... L'unique passager de cette traversée prenait son mal en patience... Des jours que cette personne voyageait à bord ce cette diligence...

Après quelques heures encore de voyage, la diligence stoppa enfin dans une petite ville... Le conducteur descendit et ouvrit la porte de l'habitacle...Tendant la main, il laissa un léger sourire flotter sur son visage quand une main délicate se posa sur la sienne...Un visage très pâle encadré d'une cascade de boucles blonde sortit de la voiture, éblouie par le soleil ardent...

Bienvenue à TownTown Flingueurs Mam'zelle! Lui lança le conducteur.

TownTown Flingueurs... Ce nom semblait lui rappeler quelque chose mais la jeune fille n'en était pas sure... Il fallait dire que depuis son réveil dans une ville inconnue il y avait deux mois environ, elle n'avait aucun souvenir... Le noir complet... Descendant les deux marches, elle lança un regard circulaire sur les bâtiments qui l'entouraient... La petite ville semblait accueillante et prospère...Mais sa mémoire refusait de lui permettre de se souvenir... Était elle déjà venue dans cette ville? Connaissait elle du monde? Quelqu'un saurait il lui dire ne serait son propre nom? Oui, elle en avait oublié jusqu'à sa propre identité...

Deux mois qu'elle bataillait pour retrouver son passé... Deux mois qu'elle n'avait plus de réelle identité... On lui avait donné le nom de Jane Doe... Nom que l'on donnait habituellement à ceux qui était dans sa situation... Ceux qui ne se souvenait plus de rien... Comme elle...

Jane... La blondinette détestait ce nom... Elle savait qu'il n'était pas le sien... Mais plus elle cherchait à se souvenir, plus sa mémoire lui faisait défaut... Situation qui la désespérait... Et dans chaque ville où elle était passée, personne ne semblait la connaître... Avait elle un véritable passé dans ces contrées sauvages? Elle finissait par en douter fortement... Léger soupir... Peut être resterait Jane Doe tout le reste de sa vie, sans pouvoir se souvenir de quoique ce soit...

Faisant discrètement tinter sa petite bourse, elle n'entendit que le choc de quelques pièces... Ses finances étaient au plus bas à nouveau... Il fallait dire que voyager depuis près d'un mois de ville en ville n'avait eu aucune pitié pour l'argent économiser à travailler dans un saloon miteux comme serveuse... Ce souvenir lui arracha un violent frisson de dégout... Des paluches crasseuses qui se permettaient de se poser sur elle... Des regards plus que vicieux qui la déshabillaient littéralement des yeux... Des charognards qui ne se gênaient pas pour lui faire des propositions peu honorables. Elle qui donnerait tout pour retrouver sa mémoire, vendrait son âme pour oublier ce mois abominable passé dans ce trou maudit...

Secouant légèrement la tête ,elle s'avança sans faire plus attention aux alentours quand un chariot tiré par un homme la renversa presque... Elle recula vivement quand elle entendit le paysan lui crier sans pour autant s'arrêter:

Hééééééééé attention à vous Mam'zelle Line!

Line? Avait elle bien entendu? La jeune fille resta un instant interdite.... La connaissait on dans cette petite ville? Ou la prenait on pour une autre? Tant de questions qui se bousculaient dans sa petite tête d'amnésique... Petit haussement d'épaules... Elle devait s'être fourvoyée surement... Un regard à droite, puis à gauche et la blondinette s'aventura sur la chaussée poussiéreuse... Elle fureta un peu, à la recherche d'un emploi... Il lui fallait gagner sa pitance si elle voulait survivre dans ce désert aride... Un regard en direction du saloon... L'épisode avec le précédent taudis la laissait sur la défensive... Mais elle ne pouvait pas se permettre de faire la difficile... Soupir de résignation...

Bon... Quand il faut y aller, il faut y aller, murmura t elle...

Elle se dirigea lentement vers l'établissement, presque à reculons.... Passant devant un hôtel, elle s'arrêta devant l'escalier extérieur qui menait aux chambres... Un souvenir lui revint furtivement en mémoire... Fermant les yeux, elle se revoyait monter les escaliers, dans une robe parme aux broderies noires... Ses cheveux impeccablement coiffés d'un chignon dont ses boucles retombaient parfaitement en cascade sur ses épaules dénudées... Premiers souvenirs depuis ce jour où elle fut retrouvée sans connaissance dans cette ville inconnue... Mais était ce dans cette ville ou une autre? Peut être n'était ce que son imagination et son désir de retrouver la mémoire qui lui jouaient des tours...

Secouant légèrement la tête, elle dissipa cette étrange sensation qui l'avait envahi lors de cette hallucination qui s'était emparée d'elle... La blondinette continua sa route jusqu'au saloon dont elle poussa timidement les battants... Avisant un homme derrière le comptoir, elle s'approcha de lui...

Bonjour... Je...Je viens d'arriver et... Et je recherche un emploi... N'auriez vous pas besoin d'une serveuse?

La jeune fille s'avança jusqu'au barman, triturant son petit mouchoir blanc... Une partie d'elle espérait avoir un emploi, l'autre souhaitait le contraire... L'idée de se retrouver de nouveau entourée de poivrots mal éduqués ne l'enchantait pas le moins du monde... Mais elle savait qu'elle n'avait pas le choix... Du moins tant qu'elle n'aurait pas retrouvé un semblant de mémoire....

Town Town Flingueurs, une ville pleine de souvenirs.... tant de monde est passé ici, depuis maintenant 1 an, tellement d'histoires ont eu lieu ici...

Se remémorant des morts qui furent ses amis, Hanni, Mambossa, Gala, Ptitfreddo, Guyapi, Bourak, Ingrid et tant d'autres qui ont soit disparu soit n'ont pas survécu dans ce monde...

Ce n'est pas facile de tirer un trait sur son passé, de partir sans se retourner et de prendre un cap dans la vie, vais je partir, vais je rester ? Pour le moment je me déchire entre l'envie de partir et celle de rester aux cotés de mes amis, Jessy, Benich, snaque, Françoise,Line, le Renard, Berenice....

Line est de retour parait il, je vais faire demi tour et voir dans ce vieux saloon si par hasard elle n'y traine pas ... Au pire y aura cette vieille barique de snaque adorable psychopathe de la gachette, qui me racontera les derniers défouraillages dont il est le spécialiste...

Jack senti une tape dans son dos. Il se retourna lentement, le regard inexpressif et le sourire béat.

Pppaaaaaafffff ! Tu l’auras pas volé celle- là! Laisse cette jeune fille tranquille! tu vas réussir à la faire fuir. Les dames, ça ne court pas les rues à TTF.

Jessy s’adressant à la jeune femme au comptoir :
Veuillez l’excuser mademoiselle, c’est l’ivrogne du coin, il est toujours,…mmmhhh comment dire…très familier, lorsqu’il est imbibé….
En y repensant, se dit Jessy à mi-voix, je ne me souviens pas l’avoir jamais vu sobre…sauf peut- être la fois ou son âne l’a poussé dans les cactus et qu’il avait passé 24h au lit le temps qu’on lui retire la centaine d’épines qui écorchaient son derriere! D’ailleurs la p'tite chinoise qu'il fréquentait à l’époque (alcoolique elle aussi) avait réussi à le convaincre de lui faire un tatouage pour cacher ses cicatrices. Parait que c’était plus sexy......…





Jessy se rapprocha de la blondinette et resta figer en apercevant la jolie frimousse qu’elle reconnut tout de suite
Line!!! mademoiselle Linesay! c’est bien vous !?! quelle merveilleuse et incroyable surprise!

Dans l'hôtel non loin du saloon.



Trois jours, voilà trois jours que cette chambre est habitée par un homme sale. Trois jours et trois nuits qu'il git ici sans avoir ouvert les yeux. On pourrait croire qu'il est mort mais les ronflements témoigne du contraire.

Le lit est propre et bien fait. Etonnemment propre même, ceci s'explique simplement: le gaillard dort par terre. Une habitude prise après des mois à dormir dehors au milieu des cactus et des cailloux.

Il se relève soudain, réveillé par les rayons d'un soleil autrement plus brillant que ceux des deux jours précédents.

*Baaaille*. Beaucoup trop confortable ce sol, même pour une sieste. Il faut que je m'y réhabitue.


Ses cheveux ont poussé et sont donc maintenant plus long, son visage quant à lui, est couvert de poil hirsute renfermant sans doute une faune encore inconnue. Les cheveux attendront, mais pas la barbe.

Après s'être étiré il file se raser, se laver, se relaver, se rerelaver (eh oh! J'ai parlé de plusieurs mois sur les routes) et se changer pour se retrouver à pousser la porte d'une chambre un étage plus bas.

La chambre est relativement simple. L'homme est tout de suite frappé par la présence d'un vase posé sur la table de nuit, rempli de ce qui aurait été un bouquet de rose rouge entouré de papier blanc.

Une armoire remplie de robes usées et autres laisse penser qu'il s'agit d'une chambre de femme. La deuxième chose qui frappe le voyageur est un homme aux allures de malfrats cachant quelques liasses de billet malhonnêtement soutirer dans cette même armoire.

Très rapidement, le bandit pointe son revolver en direction de notre homme et s'en approche jusqu'à coller le canon contre son front. Ce dernier lui dit:

-Vous n'êtes pas le bienvenue, partez de cette chambre je vous prie.

-Haha elle est bien bonne celle la. Tu veux mourir mon mignon? Je fais ce que je veux de cette chambre, je peux même y mettre le feu, et avec toi dedans.

Devant cet échec de la diplomatie face à la barbarie notre étranger perd patience. Il se décale légèrement sur la gauche, le truand tire alors instinctivement dans le vide. Une prise de bras et le revolver tombe au sol.


...


CRAC


Le malfrat est envoyé contre la fenêtre qui cède. Pour bien faire, ce dernier atterrit dans l'abreuvoir des chevaux un peu sonné.

Je t'en foutrai des "mon mignon"! Je m'appelle Trokran moi!

Sur ces mots il lui envoie un morceau de verre dans la fesse gauche pour l'empêcher de s'enfuir. Quand bien même il se relèverai ce n'est pas avec une telle blessure qu'il va prendre une diligence ou un cheval.

Bon sang de bon soir! A cause de cette idiot j'ai cassé la fenêtre, j'ai intérêt à réparer ça avant qu'elle ne rentre. Tu parles d'une belle journée pour des retrouvailles.

Dans l'abreuvoir, l'intrus pousse des gémissements.

LA FERME! Hurle-t'il de rage.



Il grommelle:


Déjà que j'étais partie pour me faire engueuler mais là c'est un exil qui m'attend.